L’exposition « Jacques Koskowitz » a donné lieu pendant près de trois semaines à une animation pédagogique qui a intéressé en matinée plus de 500 écoliers.
Le calendrier des visites, organisé par Serge Herbuvaux, réservait 4 matinées par semaine aux classes de la Maternelle au CM2, conduites par leur professeur et accompagnées par de nombreux parents.
Les animations, menées conjointement par Yvon Maillet, Jean-Michel Marche et Serge Herbuvaux, ont permis de faire découvrir à des enfants- et les adultes les accompagnant – une œuvre riche d’invention, de maîtrise et de diversité.
Il faut le dire dès le début de ce compte-rendu : l’exposition était magnifique.
Dans ses choix. Dans son installation. Dans son parcours : vastes espaces, recul suffisant, abondance sans surcharge, tout était fait pour satisfaire le regard, et pour ce qui nous concerne, l’intérêt pédagogique.
Intérêt pédagogique : les mots semblent forts, ou pour certains malvenus. En existe-t-il d’autres ?
Jacques Koskowitz, pédagogue de l’Art, oui ! Nous qui l’avons connu, nous savons bien, parce qu’il nous en a convaincu, que les œuvres plastiques sont termes et arguments d’apprentissages.
Pédagogue et artiste. Artiste et pédagogue ? Artiste-pédagogue, s’il faut utiliser les deux mots quand un seul conviendrait peut-être.
Après une présentation de l’artiste par Serge Herbuvaux, il est temps, pour les enfants de découvrir l’exposition.
«Waouoooo !» Mais aussi plus banalement des « Oh ! » des « Ah » ou d’autres exclamations qui sortent des standards.
C’est l’impression traduite qui domine lorsque les enfants pénètrent dans la salle d’exposition.
Il faudrait ici partager les moments de cette première visite des écoliers, certains tout petits, de cette découverte d’un univers nécessairement personnel...mais pas tant.
Des portraits « de famille » on glisse aux paysages – le vent dans le conifère, on le voit*-, la mer toujours reconnue, les visages tendant à l’abstraction- suivons nos doigts du front au menton -, des découvertes et des surprises– le tableau de l’affiche déchiffrée par un petit du CP comme une danse de papillons ! -, les statues de carton – déjà les super-héros de Marvel – et pour finir, un coup d’œil sur le mur des Rougeverts - Tintin, Mickey et compagnie -, les Pokémons sauce Koskowitz.
La classe est divisée en 2 groupes, l’un pour un atelier Rougeverts, mené par Yvon Maillet, l’autre s’intéressant à l’espace « Abstraction ? » avec Jean-Michel Marche.
Des ateliers sages et actifs, concentrés et curieux, ce qu’on souhaite à chaque enfant et chaque professeur : des écoliers ouverts, sans préjugés et, parce que nous sommes dans une ville multiculturelle, à la fois semblables – tous sensibles à la couleur, à la liberté des formes, au dynamisme du mouvement - et différents, par l’interprétation de certaines toiles.
Côté Rougeverts, c’est l’enthousiasme : voilà des personnages - car méchants jusqu’à se punir eux-mêmes – qui plaisent aux enfants : de vilains garnements que l’on peut dessiner d’un trait de crayon...et imiter en grimaçant.
Au sein de l’exposition, suivant la demande des enseignants, on étale feuilles et crayons de couleur pour découvrir le portrait en gris, ou les papillons, on reconstitue la mise au tombeau la dame au chat ( titres arbitraires ).
Découvertes pour tous - écoliers, enseignants, parents, animateurs – d’une œuvre bien sûr, mais aussi des réactions qu’elle suscite : surprises, curiosité, commentaires, interprétations.
Une expérience positive qui renouvelle celle faite au Musée de Toul, avec le regret de n’avoir pas accompagné quelques groupes d’adultes, comme nous l’avions fait alors.
Cp du Charmois- CE1 et CE2 Jean Macé-n CM2 Charmois - CM Placieux-